Un numéro 50 sans demi-mesure !

une du 50

Cliquez sur l’image pour lire le PDF

Sommaire :

Edito : Un numéro 50 sans demi-mesure

Page 2 : De gauche? Oui, mais pas trop.

Page 3 : Union de la gauche, comment et pourquoi ?

Page 4-5 : Souvenir d’une aventure singulière : l’Offensive Socialiste

Page 6 : Comment j’ai rencontré l’Offensive Socialiste ?

Page 7 : Egypte : le Printemps arabe résiste à l’hiver

Page 8: Portfolio de l’Offensive Socialiste

Télécharger  le PDF

Unité n°49, le journal de l’Offensive Socialiste

Cliquez sur l’image pour feuilleter le dernier numéro !

SOMMAIRE

Edito : Unifier toute la gauche contre l’austérité, maintenant !

Page 2 : Le 14 novembre, retour sur un jour historique.

Page 3 : du 20 au 30 novembre, les étudiants votent.

Page 4-5 : Le travail n’est pas un coût, c’est la seule richesse sociale !

Page 6 : Retour sur le procès de Bobigny, 40 ans après.

Page 7 : Réélection d’Obama : et maintenant ?

Page 8 : Pour en finir avec la guerre sans fin, reconnaissance de la Palestine !

Télécharger le PDF : unité49

Pour en finir avec la guerre sans fin, reconnaissance de la Palestine !

En Palestine, l’histoire se répète. Avec une main de maître, Tsahal a provoqué le Hamas, en assassinant un de ses chefs, Ahmed Jabari, qui était en train de négocier une trêve. Les 3 morts du lendemain, le jeudi 15 novembre n’ont servi que de prétexte… L’opération « Pilier de défense » n’a donc rien d’une réaction spontanée ou d’une décision prise sous le coup de l’émotion. Il s’agit en réalité d’une opération mûrement réfléchie par l’appareil d’État israélien qui a profité du relâchement de la tutelle US du fait des élections américaines pour mettre la « communauté internationale » devant le fait accompli. Autant dire que Tsahal n’acceptera de reculer que quand les objectifs qu’elle s’est fixée auront été atteints. Faut-il pour autant se lamenter de notre impuissance ? Bien au contraire, la France peut et doit parler d’une voie forte. Lire la suite

Réélection d’Obama : Et maintenant ?

Par Johann CESA (42)

Malgré un déficit de 8 millions de voix par rapport à 2008, Barack H. Obama a été réélu le 6 novembre dernier, barrant la route au candidat républicain Mitt Romney. Il convient de se satisfaire de ce résultat qui voit la victoire du candidat le moins pire opposé à celui qui avait l’étiquette du parti conservateur, de ses chrétiens fanatiques, de ses faucons et de ses Tea Parties, collée dans le dos. C’est la victoire du candidat des minorités soutenu par la principale fédération des syndicats de travailleurs face au candidat de Wall Street et des 1% d’Américains les plus riches.

Lire la suite

« Le médecin doit appliquer les tarifs, un point, c’est tout. »

Citation de Martin Winckler, 5 janvier 2008.

Par Marlène Collineau (49)

C’est une poignée d’internes qui, à Angers, ont suivi l’appel à la grève du Bloc, organisation corporatiste, qui s’oppose à l’accord sur l’encadrement des dépassements honoraires. Au CHU, ce sont quelques dix-sept internes (sur 247) qui se sont déclarés grévistes.

Cette mobilisation, de quelques uns contre l’intérêt de tous, doit nous interpeller. Ces futurs médecins estiment leur cadre d’emploi, la médecine libérale, menacée. Ils militent activement pour la liberté d’installation et pour l’assouplissement des règles qui régissent leur métier. Lire la suite

Il n’y a pas de débat : le changement c’est maintenant !

Par Marlène COLLINEAU (49)

Six mois de présidence de la République et déjà certains souhaiteraient rebattre les cartes. Certains souhaiteraient discuter, à nouveau, de ce qui devrait être la feuille de route du Gouvernement. Six petits mois auront donc suffit à faire croire à quelques uns qu’ils pouvaient éventuellement avoir raison contre l’intérêt de tous, de laisser penser à quelques autres qu’ils seraient écoutés sur des sujets que l’on croyait derrière nous.

Les Français ont tranché.

Six mois que les citoyens français ont élu leur Président de la République, six mois qu’ils ont choisi le cadre, clair, univoque, que leur proposait François Hollande. C’est un contrat moral que la famille socialiste est ses dirigeants a passé avec les Français, avec les salariés de ce pays qui ont massivement voté pour nous. Si nous venions à ne pas faire ce que nous avons dit, il ne s’agirait pas de déception : il s’agirait de trahison. Nous trahirions celles et ceux qui nous ont donné mandat, pour ré-équilibrer le rapport capital – travail, pour mettre en place l’impôt juste, pour défendre les retraités, pour augmenter les salaires.

Ils sont convaincus de nos valeurs.

Lire la suite

Les socialistes du côté des salariés : les camarades de PILPA au congrès de Toulouse

Dans la contribution « redistribuer les richesses » à la rédaction de laquelle les militants de l »Offensive socialiste ont participée dans la perspective du congrès socialiste qui vient de se tenir à Toulouse, nous avons insisté sur le rôle de porte-voix que doivent jouer le PS et le MJS dans le cadre des mobilisation sociales des salariés en lutte contre l’austérité salariale, les licenciements et contre les diktats de la finance de marché. Dans cette contribution co-fondatrice de la motion 3, il était écrit : « Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un congrès en catimini, au cours duquel les débats qui nous traversent seraient esquivés. Nous avons besoin d’un parti de débat, responsable mais pas atone sous prétexte de ne pas gêner le gouvernement (…). Il faut que nous soyons à l’écoute, que nous fassions remonter ce que disent nos sympathisants, nos électeurs, les salariés, et pas seulement redescendre ce qui se dit en haut… Il faut que nous soyons capables d’alerter, de transmettre les évolutions de l’opinion de ceux que nous représentons. Notre parti doit être à l’écoute d’abord des salariés. Quand, dès juin 2012, les caissières de Carrefour se mettent en grève pour les salaires, quand, dans une chaîne de magasins, d’autres caissières débrayent et réclament 200 euros de hausse de salaires, quand d’autres encore bougent pour refuser des nocturnes destructrices pour leur santé et pour leur vie, le parti doit, non pas ignorer ces caissières, mais les soutenir, alerter l’opinion et relayer leur combat ! Être au gouvernement ne doit pas pousser à endormir notre Parti, mais à le vivifier« .

C’est pour illustrer cette tâche centrale qui incombent aux socialistes que nous publions ci-dessous l’intervention des salariés de PILPA en lutte contre la fermeture de leur usine de fabrication de crème glacée, intervention qui a eu lieu en plénière, en plein coeur du congrès de Toulouse. Vive la lutte des Pilpa ! Solidarité et soutien de tous les socialistes ! A bas les licenciements économiques ! Une loi au plus vite pour les interdire !

 

Intervention des salariés de Pilpa – Congrès de… par PartiSocialiste

Unité n°48 en direct du Congrès de Toulouse

Au sommaire du dernier numéro :

Editorial (p.1) : Ancrer à Gauche !

Interview (p.2) : 3 questions à Emmanuel Maurel

Congrès de Toulouse (p.3) : A la croisée des chemins

International (p.4) : le régime de Damas devra rendre des comptes pour toutes les souffrances qu’il a infligées au peuple syrien

Télécharger le PDF en cliquant ICI ou feuilleter le en cliquant sur l’image de la Une.

Que vivent la motion 3 et ses idées ! Pour ancrer le PS à gauche et l’aider à tenir !

Ce document de deux pages, élaboré lors de la campagne du congrès de Toulouse par une équipe militante de section, résume l’orientation politique générale de la motion 3 dans laquelle se retrouvent les camarades de l’Offensive socialiste. Ce résumé indique également les lignes-forces de la motion, ainsi que les perspectives politiques immédiates que se donne le jeune courant qui en est issu. C’est pour cela que nous avons décidé de le publier, ci-dessous, sur le site de l’Offensive socialiste, juste après la tenue du congrès des socialistes dans la ville de Jaurès.

« Ce que veut la motion 3 »

Tribune de « l’Offensive socialiste » parue dans Marianne 2, le 25 septembre 2012

Par Johann Cesa (42) et Jean-François Claudon (75). Tribune consultable à l’adresse http://www.marianne2.fr/Le-PS-est-sur-une-ligne-de-crete-et-peut-basculer-a-tout-moment_a222933.html

Les crises du capitalisme frappent en premier les jeunes. Ce n’est pas une nouveauté, cette triste réalité est connue de tous. Mais jamais l’avenir n’a semblé à toute une génération aussi bouché. Jamais la jeunesse du continent n’a à ce point intégré comme une fatalité des temps l’idée qu’elle vivra moins bien que ses parents. Il faut dire que l’austérité généralisée imposée aux peuples par les gouvernements de droite a démultiplié les effets dévastateurs de la crise financière des 4 dernières années, qui n’est elle-même que la résultante de la crise d’un capitalisme financier aux abois. Tant que la jeunesse ne verra pas au bout du tunnel la lueur de la sortie de crise, il sera difficile de la convaincre qu’elle doit revendiquer son droit à l’avenir.

Lire la suite

Changer la donne éducative, maintenant !

Les camarades de « l’Offensive socialiste » ont fait de leur travail de réflexion et d’analyse sur l’école une contribution thématique dans le cadre du congrès socialiste de Toulouse. Nous la reproduisons ci-dessous. Elle est également consultable -et surtout signable !- à l’adresse http://www.parti-socialiste.fr/congres/contribution/thematique/changer-la-donne-educative-maintenant.

L’école de la République est sinistrée. Elle a été méprisée, insultée, rabotée pendant trop longtemps. Ces dernières années, les signaux d’alerte se sont multipliés. Entre 2000 et 2008, la part des dépenses intérieures à l’éducation est passée de 7,3 à 6,6 % du PIB. Le taux de scolarisation en maternelle est passé de 85 % en 2001 à 78 % aujourd’hui. La France dispose, avec cinq enseignants pour 100 élèves, du taux d’encadrement dans le primaire le plus faible des pays industrialisés. Enfin, dans le second degré, la proportion d’élèves en difficulté a bondi de 15 à 20 %. Si la droite voulait détruire l’école publique et livrer la jeunesse aux sociétés de soutien scolaire, à l’école privée et à l’appétit d’un patronat toujours en quête d’une main d’œuvre bon marché, il est fort à parier qu’elle n’aurait pas agi autrement !

Ce n’est donc pas un hasard si les jeunes et les enseignants ont opté dans leur immense majorité pour le changement. Près de 50 % des professeurs du primaire et du secondaire ont voté pour notre candidat dès le 22 avril et 80 % des enseignants ont glissé dans l’urne lors du second tour un bulletin François Hollande pour chasser Sarkozy et ses ministres de l’Ignorance nationale. Quant aux jeunes de 18 à 30 ans, ce sont plus de 60 % d’entre eux qui se sont prononcés pour notre candidat le 6 mai dernier. C’est dire si nous ne pouvons pas décevoir le monde de l’éducation. Conformément aux engagements présidentiels, le gouvernement entend refaire de l’école publique sa priorité. Le ministre de l’Éducation nationale a tracé les premiers axes de son action. Il doit maintenant enclencher la vitesse supérieure tant les attentes sont grandes.

Lire la suite

Unité 47, spécial La Rochelle, préparation Congrès PS

Numéro spécial distribué aux universités d’été de La Rochelle avec le tableau comparatif des trois contributions de la gauche socialiste (Filoche, Lienemann, Romagnan) déposées en vue du Congrès de Toulouse.

Édito : Pour que le 6 mai 2012 rentre dans l’Histoire

Page 2 : Et maintenant au tour de l’Espagne

 Page 3 :  Ancrer le Parti Socialiste à gauche

 Page 4 :  Culture, et notre contribution thématique

Pour le feuilleter cliquez sur l’image

Pour lire en PDF cliquez ICI

 

 

 

Edito Unité n°47 (août 2012) : Pour que le 6 mai 2012 rentre dans l’Histoire

le journal de l'Offensive Socialiste

Par Johann CESA (membre des instances nationales)

Nous voici à La Rochelle pour nos « traditionnelles » universités d’été de rentrée politique.  Nous commentons déjà les 100 premiers jours de la présidence Hollande qui prennent fin dans ce que la sphère médiatique nomme l’état de grâce. Chacun y va de son premier bilan, commentaire et analyse. Bien malin celui qui pourra qualifier les premiers pas du gouvernement Ayrault de bons ou mauvais. Une chose est certaine, nous nous sommes débarrassés de ce nabot de Sarko qui a tant fait de « blessures et de brûlures » au salariat et à la jeunesse.

Voilà pour les victoires électorales mais le combat continu contre cet ordre mondial qui organise la pauvreté au profit de quelques-uns. Notre mobilisation doit se poursuivre face à Merkel, la BCE et la Commission européenne qui après avoir rasé la Grèce tentent toujours de nous imposer la fumeuse règle d’or et ce traité budgétaire qui s’assoit sur la souveraineté populaire.

L’heure est au changement. C’est la première fois que nous détenons tous les pouvoirs institutionnels. Nous ne pouvons plus nous cacher derrière notre petit doigt. Il faut que le 6 mai 2012 rentre dans l’histoire de notre République. Le 10 mai y figure déjà, pas uniquement par l’accession au pouvoir d’un premier Président socialiste mais aussi et surtout par les réformes qui s’en suivirent pour transformer notre société. Retraite à 60 ans, 39 heures, forte hausse du SMIC, l’abolition de la peine de mort,  les nationalisations… Voilà les lettres de noblesse qui ont permis au 10 mai de demeurer dans la mémoire collective. François Hollande, le gouvernement Ayrault et la majorité parlementaire y parviendront s’ils commencent par refuser ce traité européen, ce chantage à la Dette.

Il appartient à nous de les soutenir dans le bon sens tout en étant exigeant. C’est l’occasion de ce Congrès de Toulouse. Nous, militants de l’Offensive Socialiste, avons fait le choix de soutenir la contribution générale « Pour réussir le changement, redistribuer les richesses ». Augmentation des salaires, refus du pacte budgétaire et de l’UE des marchés financiers, défense des 35 heures et de la retraite à 60 ans, contrôle sur les licenciements, allocation-autonomie pour tous les jeunes, règle d’or éducative, promotion des services publics et d’une culture émancipatrice, unité de la gauche : tout -ou presque- y est ! A lire, à discuter et, éventuellement, à signer !

Une droite austéritaire et fascisante a fait main basse sur la Hongrie

Par Julien Guérin (77)

Ce pays d’Europe de l’Est ne se trouve pas souvent au centre de l’actualité internationale mais la situation sociale et politique, les entorses répétées à la démocratie et la réhabilitation des pages les plus sombres de son histoire, nous conduisent à nous intéresser à la Hongrie. Cet Etat illustre parfaitement la radicalisation des droites européennes ainsi que la faillite totale du social-libéralisme. Capitalisme sauvage, triomphe d’une nouvelle bourgeoisie enrichie grâce aux privatisations, répression et criminalisation des mouvements sociaux, ordre moral, les maux actuels de la Hongrie révèlent une crise profonde du projet européen et les doutes sur une issue progressiste à cette impasse politique, sociale et culturelle.

Lire la suite

Lisez et signez la contribution « Pour réussir le changement, redistribuer les richesses »

L’Offensive socialiste est une sensibilité de la majorité du MJS foncièrement indépendante du PS et de ses courants. Nous nous battons depuis des années pour que vive l’autonomie de l’organisation de jeunesse et il va de soi que nous nous appliquons à nous-mêmes ce que nous préconisons pour le Mouvement des Jeunes Socialistes… Mais indépendance ne signifie pas isolement, loin s’en faut ! A nos yeux, refuser toute tutelle adulte ne revient absolument pas à se désintéresser de l’actualité politique et sociale touchant notre Parti ou même le reste de la gauche. D’autant plus quand le congrès national du PS est en ligne de mire ! C’est donc en conscience que les camarades de l’Offensive socialiste ont fait le choix de s’engager dans l’élaboration, dans la rédaction et, maintenant, dans la diffusion la plus large possible de la contribution générale Pour réussir le changement, redistribuer les richesses, initiée par Gérard Filoche. Augmentation des salaires, refus du pacte budgétaire et de l’UE des marchés financiers, défense des 35 heures et de la retraite à 60 ans, contrôle sur les licenciements, allocation-autonomie pour tous les jeunes, règle d’or éducative, promotion des services publics et d’une culture émancipatrice, unité de la gauche : tout -ou presque- y est ! A lire, à discuter et, éventuellement, à signer !

Retrouvez cette contribution sur le site dédié: http://www.redistribuer-les-richesses.eu/

Changer la donne éducative, maintenant ! (II)

Cet article est le second d’une série de quatre textes traitant de l’éducation dans la perspective du congrès national du Parti socialiste qui aura lieu en octobre prochain. Les camarades de l’Offensive socialiste ont été amenés à établir une plate-forme éducative à partir de leurs analyses antérieures afin de nourrir la contribution de la gauche du PS « Pour réussir le changement, redistribuer les richesses », présentée par Gérard Filoche. Pour lire cette contribution, cliquez ici http://www.redistribuer-les-richesses.eu/

Sur dix fils de cadre entrés au collège en 1995, huit étaient encore étudiants dix ans après et un seul avait arrêté ses études sans avoir obtenu le bac. Sur dix enfants d’ouvriers en revanche, trois sont dans le supérieur quand la moitié a quitté le système scolaire sans le bac. En France, un lycéen de milieu défavorisé a deux fois moins de chances d’entrer dans l’enseignement supérieur que s’il avait grandi en Espagne ou un Irlande En contradiction flagrante avec ses principes fondateurs, l’école de la République s’est transformée en machine à amplifier les inégalités sociales. Voilà la réalité crue, celle contre laquelle nous devons lutter de toutes nos forces, parce que nous sommes socialistes et que nous nous refusons de cautionner, sous prétexte que nous peinons à la transformer radicalement, cette société inégalitaire que nous ont léguée des siècles d’exploitation. N’est ce pas ce que voulait dire le Président de la République, quand il s’est écrié, le 15 mai dernier, lors de son discours en hommage à Jules Ferry : « Comment accepter qu’un enfant ait plus de chances de réussir s’il a grandi ici plutôt que là ? L’école, c’est l’arme de la justice. Et la justice, c’est la mixité sociale. C’est à cette tâche noble entre toutes que l’école se dévoue depuis plus d’un siècle » ?

Lire la suite

Changer la donne éducative, maintenant !

Cet article est le premier d’une série de quatre textes traitant de l’éducation dans la perspective du congrès national du Parti socialiste qui aura lieu en octobre prochain. Les camarades de l’Offensive socialiste ont été amenés à établir une plate-forme éducative à partir de leurs analyses antérieures afin de nourrir la contribution de la gauche du PS Pour réussir le changement, redistribuer les richesses, présentée par Gérard Filoche. Pour lire cette contribution, cliquez ici http://www.redistribuer-les-richesses.eu/

Le passage de la droite au pouvoir pendant dix longues années est loin d’être passé inaperçu dans l’éducation. A dire vrai, l’école de la république est sinistrée. Elle a été marginalisée, méprisée, insultée, rabotée pendant trop longtemps. Ces dernières années, les signaux d’alerte se sont d’ailleurs multipliés et ils prouvent à eux-seuls les dégâts qu’ont réussi à infliger les libéraux à ce fleuron de la république dont les salariés ont raison d’être si fiers. Entre 2000 et 2008, la part des dépenses éducatives (« dépenses intérieures d’éducation ») est passée de 7,3 à 6,6 % du PIB. Le budget de l’éducation nationale ne correspond plus aujourd’hui qu’à 21 % du budget de l’État, contre 28 % en 2007. Le taux global de scolarisation en maternelle (2-5 ans) est passé de 85 % en 2001 à 78 %. En 2011, la France disposait, avec cinq enseignants pour 100 élèves, du taux d’encadrement dans le primaire le plus faible des pays industrialisés. Dans le second degré, la proportion d’élèves en difficulté a bondi de 15 à 20 % dans la décennie 2000. Enfin, 150 000 jeunes sortent sans qualification du système scolaire chaque année… Si la droite voulait détruire l’école publique et livrer la jeunesse aux sociétés de soutien scolaire, aux institutions privées et à l’appétit vorace d’un patronat toujours en quête d’une main d’œuvre bon marché, il est fort à parier qu’elle n’aurait pas agi autrement !

Lire la suite

Référendum sur le traité Merkozy !

Sommet de la dernière chance ? :

A l’issue du sommet européen des 28 et 29 juin, les journaux français ne manquaient d’arborer des titres superlatifs anticipant le succès de ce énième sommet appelé prétendument de la dernière chance. Il devait aboutir pour les pays de la zone euro à se doter des instruments financiers leur permettant de se protéger des attaques des marchés financiers sur leurs dettes souveraines. Tous les regards étaient braqués sur le président F. Hollande qui durant la campagne avait conditionné  la réussite de ce sommet à l’introduction d’un volet sur la croissance.

Lire la suite

Rousseau : une voix toujours émancipatrice

C’est dans une relative discrétion que le trois centième anniversaire de la naissance de Jean- Jacques Rousseau (1712-1778) a été célébré. Philosophe démocrate, partisan d’une pédagogie novatrice et inspirateur des grands combats révolutionnaires de 1789 et 1793, le citoyen de Genève sentirait-il encore le soufre en ce début de XXIème siècle ? Sa défense de l’égalité, son refus des injustices, sa constante dénonciation des privilèges et des coteries intellectuelles de son époque le placent comme un esprit majeur de son époque, en même temps qu’il reste un penseur pour nos combats actuels.

Une jeunesse mouvementée

Jean-Jacques Rousseau est né le 28 juin 1712 dans une famille d’horlogers genevois. Durant toute sa vie il gardera une grande admiration pour les travailleurs manuels dont il fera même la base sociale de son régime démocratique idéal. Le jeune Jean-Jacques grandit à Genève qui fait alors figure de cité républicaine où le peuple exerce la souveraineté politique. Bien que la réalité soit beaucoup plus nuancée, seule une petite minorité de riches « citoyens » pouvant effectivement voter, ce modèle genevois demeure une source d’inspiration pour les travaux ultérieurs de Rousseau. Le futur philosophe est également élevé dans un certain rigorisme calviniste qui, est alors la religion officielle et obligatoire depuis la conversion de la cité genevoise à la Réforme en 1534.

Lire la suite

« C’est une honte de voir l’université ainsi en train de mourir ».

Le nom d’Abdellah Taïa ne vous dit peut-être rien, et pourtant depuis un mois, il est victime d’une homophobie violente, insoutenable.

Les évènements remontent au vendredi 18 mai dernier, à la Faculté des Lettres d’El-Jadida au Maroc. Des jeunes islamistes se sont réunis devant le bureau de la présidente de la Faculté et manifestent violemment leur hostilité à l’instauration d’une journée d’étude des textes d’Abdellah Taïa. En cause, son homosexualité.

L’écrivain franco-marocain Abdellah Taïa a déjà publié plusieurs romans dans lesquels il aborde, entre autres, le thème de l’homosexualité. Il a obtenu le prix de Flore en 2010 pour Le Jour du Roi, ses articles ont été publiés par Le Monde, le New York Times, le magazine marocain Tel Quel. C’est d’ailleurs dans ce magazine, qu’il a publié en 2009, une lettre ouverte intitulée « L’homosexualité expliquée à ma mère », devenant le premier écrivain marocain a assumé son homosexualité : «Au-delà de mon homosexualité, que je revendique et assume, je sais que ce qui vous surprend, vous fait peur, c’est que je vous échappe: je suis le même, toujours maigre, toujours cet éternel visage d’enfant; je ne suis plus le même. Vous ne me reconnaissez plus et vous vous dites: « Mais d’où lui viennent ces idées bizarres? D’où lui vient cette audace? On ne l’a pas éduqué comme ça… Non seulement il parle publiquement de sexualité, non, non, cela ne lui suffit pas, il parle d’homosexualité, de politique, de liberté… Pour qui se prend-il?»

Lire la suite